RESPIRATION ET JOIE
(Note : le titre a été pris du prochain GIC qui aura lieu en France en juillet 2018 et qui a pour objectif de contribuer au succès du GIC )
Permettre au souffle nous habiter. Savourer chaqué inhalation et sentir la joie de vivre.
Il n’y a ríen dans la vie qui en soit plus près de toi que ton propre souffle, lequel habite en toi et sans lui, tu n’existes pas. Si tu me respires pas, tu ne peux pas vivre, tu meurs, le souffle t’abandonnes et ton esprit revient à son origine.
Etre le maitre de ses respirations
Au fur et à mesure que l’on libère la mécanique respiratoire de psychotises, on entre dans un processus dans lequel chaque fois on est de plus en plus maître sa respiration. Être maître du souffle, c’est être au centre de l’être, sentir la vie dans la propre essence, dans la fontaine ou au Gran Prana et par conséquence, entrer dans un état de grâce et de joie.
Être maître de nos respirations veut dire que notre mécanique respiratoire est libre et débloquée de traits négatifs de l’ego/personnalité/caractère, pour autant, celui qui a l’autorité du corps a la conscience claire. Alors, celui qui commande le corps n’est pas le feu du dragon de l’ego, sinon la luminosité de l’essence.
En étant le maître de tes respirations, tu maintiens une alliance saine entre le corps et l’âme et cela peut te permettre de naviguer sur l’océan de la joie et non pas dans la vallée des larmes de la mer des problèmes personnels.
Savourer l’inspiration.
Il y a des décennies, entra dans mon champ de conscience la phrase inspiratrice : “savourer l’inspiration”.
Cette phrase innondait les recherches de la psychothérapie respiratoire avec force, propageant son arôme dans tout ce qui est lié à la respiration. Pourquoi il est très important de savourer l’inspiration depuis une mécanique ventilatoire libre de blocages en psychophysiques ? Très simple, pour plus de plaisir.
Sans aucun doute, nous sommes venus au monde pour atteindre un niveau élevé de bonheur, et le voyage pour l’atteindre, est grand et puissant.
L’action de savourer nous rends témoins de la vivacité de l’instant, ici et maintenant depuis notre centre, nous permet de percevoir, sentir et témoigner de la présence de la réalité. C’est être dans le monde, dans l’espace temps depuis l’être. De telle manière que l’expérience est pleine de certitude.
Quand on expérimente la plénitude de la conscience, grâce à une respiration libre, les portes de l’essence s’ouvrent émergeant un état lumineux en dehors de l’obscurité.
Pour se connaître, être heureux et augmenter la joie de vivre, nous devons porter l’attention sur notre capacité à savourer la vie.
L’acte d’inhalation c’est s’ouvrir à la vie. Grâce au fait que notre corps est sensible, nous pouvons expérimenter beaucoup de sentiments expansifs lorsque l’on respire, comme la joie, la douceur, la plénitude etc… Le corps est habité par une esence et une conscience. Chaque respiration consciente peut être un plaisir et peut étendre notre conscience. Dans chaque respiration il y a une possibilité de se rapprocher de notre essence et de la fontaine.
Dans l’acte de savourer la respiration, le corps est indispensable, nous savourons la respiration avec le corps grâce au fait que la conscience est là, concentrée sur ce qui est savouré.
Lorsque je prends une boisson ou un repas , le sens du goût, grâce à la langue et ses papilles gustatives me permettent de savourer, après je nomme cette qualité qui donne du goût. C’est ce qui arrive dans la vie quotidienne, comment je savoure la vie ? Comment je respire la vie? Pour cela nous devons être conscient des interrelations entre notre intérieur et notre extérieur.
Lorsque l’inhalation se fait consciente involontaire ou volontaire, nous sentons, chaque fois plus, la présence du corps physique (somatique) qui nous parle de centaines de “saveurs” et expériences, presque chacune d’entre elles sont expansives, comme la joie, la reconnaissance, la force etc.
L’acte de respirer doit nous procurer de la joie.
Alliance entre haleine et joie
Je vais me centrer sur le plaisir que nous procure la mécanique respiratoire, spécialement lorsque le système est libre de restrictions psychosomatiques, et à partir d’une respiration complète et en un seul temps, pas en trois comme on enseigne habituellement.
Si on demande à une personne si elle sent le plaisir lorsqu’elle respire, possiblement elle dira qu’elle ne s’en ait pas rendue compte, ou qu’elle ne ressent pas de plaisir, c’est assez commun.
Lorsque la mécanique ventilatoire se fait avec seulement la cage thoracique ou abdominale et en trois temps, le plaisir est moindre, il se peut même que l’on ressente des émotions négatives ou incommodes physiquement. En définitive, il manque du bonheur au moment de respirer.
Si on prend en considération l’expression “haleine et joie” on peut dire que l’une est une conséquence de l’autre, c’est à dire, que l’haleine nous donne de la joie, même si ce n’est pas toujours le cas. Soit parce que la mécanique respiratoire est bloquée par des psychomatisations et on a du mal à respirer, ou bien parce que nous ne sommes pas conscients de notre respiration. D’un autre côté, lorsque nous faisons un travail de libération de la mécanique ventilatoire, nous pouvons avoir plus de capacité pour sentir la joie lorsque l’on respire.
L’acte de respirer en soit peut nous procurer du bonheur si nous faisons attention à cela, parce que respirer est un pur plaisir pour beaucoup de raisons, spécialement si il y a conscience dans l’inhalation. On ressent le plaisir grâce à la libération du tronc, il s’étend et on ressent un plaisir particulièrement dans la cage thoracique, et plus concrètement dans la poitrine ou l’on ressent une sensation prétorienne.
Nous ressentons aussi une sensation agréable de plénitude durant l’expansion de la cage abdominale quand le ventre est libre de tensions non nécessaires. Dans sa fonction libre de tensions non necessaires, le centre vital de l’être humain, il fera, ou dan Dien, comme le ming men ou porte de la vie, seront activés convenablement, le chi/prana fluira en ravifiant la vie qui est a déjà en nous, en créant un corps transfiguré et plaisant, nous permettant d’entrer dans le grand océan.
Ainsi on peut dire que durant l’expiration il y a le plaisir de lâcher, laisser aller et relaxer.
Quand à l’apnée, il existe un grand secret entre l’inhalation et l’expiration. Être conscient de cela et le savourer, après une hyper ventilation, nous entrons dans un niveau élevé de l’expansion de la conscience, beaucoup plus que l’inhalation et l’expiration. En apnée, se dissouent les poliarités entre l’inhalation et l’expiration et il est requis un niveau d’union majeur avec soit même. L’apnée est la bague des époux qui représentent l’unité.
Une mécanique respiratoire naturelle et libre
Pour savourer une respiration pleine et libre, celle ci doit se faire avec une mécanique respiratoire complète et en un seul temps ( non seulement en gonflant le ventre ou en rentrant le ventre et en étendant la poitrine et/ou en trois temps).
Une respiration naturelle signifie obéir et suivre le propre design de la mécanique respiratoire et retrouver son mouvement de respiration libre, telle que le font le bébé ou les animaux.
C’est alors que quand le tronc s’étend par les 6 costales (derrière, en dessous , devant et droite gauche et en haut) grâce a la descendance de l’air qui entre par le nez et se dirige vers la zone lombaire, du au fait que l’hemidiaphragme postérieur (qui est 2/3 plus grand que l’antérieur) est débloqué et descend librement en créant un grand vide de pression et permettant l’air d’entrer vers la zone lombaire.
La conscience contemple le flux et reflux de la marée de la respiration
Lorsque l’on prête plus attention à l’acte de savourer l’air qui entre par le nez frais et le sentir lorsqu’il sort et en lâchant le corps, on avance plus vers le centre de la conscience en se donnant plus d’intégration des structures corporelles. Plus de conscience nous donnons à la respiration naturelle et libre, plus de synchronisation se produira entre notre corps physique et notre corps énergétique. Le grand bouddha historique atteignit l’illumination, état du nirvana avec le vipassana, plénitude de la conscience dans la respiration et le corps.
L’état d’esprit et l’affectif
Quels sentiments sont évoqués dans la marée respiratoire ? Un polyèdre de sensations toutes de nature expansive comme la joie, la douceur, la présence, la satisfaction, le bonheur, l’amour, la compassion,etc
Le sentiment de joie est associé dans la MTC (Médecine Traditionnelle Chinoise) avec l’organe du cœur. Pendant la respiration, la poitrine s’étend et durant le savourement de l’air qui entre, le cœur s’étend aussi ( avec son emballage, le pericardio), en se donnant un niveau élevé d’expansion et un état pléthorique. Le sens que l’on donne à l’expression pléthorique est pleine de vitalité, on est plein dans un état optimale, par exemple “plein de joie” , “je me sens pléthorique” en décrivant un état d’abondance saine.
Zone haute de la poitrine. Le système parasimpathique et le nerf paraisseux. Tout le tronc doit s’étendre à l’unisson, lorsque la région haute de la poitrine s’étend un peu plus ( et la cage abdominale aussi), la joie et le plaisir seront majeurs.
Lorsque la respiration se fait complète, le tronc s’étend par ses 6 directions , alors le nerf paresseux s’active x , le système sympathique diminue son activité et s’active le parasympathique en augmentant la production d’endorphines et on ressent un état euphorisant.
Activation de deux centres énergétiques, le dan Dien et le Ming men, par une mécanique respiratoire naturelle.
Un autre mode d’augmenter l’état d’expansion en forme de pouvoir, racines, vitalité et plénitude , c’est par l’activation du centre vitale de l’être humain, hara o dan dien et le réservoir d’énergie, la porte de la vie o ming men (les deux en segment lumboabdominal). Son activation se produit quand le diaphragme descend en liberté, spécialement par sa région postérieure.
Les bénéfices que nous apporte une mécanique respiratoire libre, naturelle et profonde en savourant chaque respiration, spécialement l’inhalation, sont très abondantes : un corps harmonieux, santé physique et émotionnelle, plénitude, sécurité basique, réalité, état plethorique, et joie de vivre.
Carlos Velasco. Psicólogo.
